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Le Journal d'Emphraise
Le Journal d'Emphraise
18 juillet 2008

Mélancolie

J’imagine que l’être humain a un penchant pour la mélancolie. Un sérieux penchant. Il peut prétendre au bonheur parfait pendant un moment, lorsqu’il est en société, qu’il pense à autre chose, qu’il n’a pas le courage d’admettre ses failles en public, qu’il n’est pas de bon ton de se plaindre, mais il ne peut pas se planquer éternellement. Et c’est seulement dès lors qu’il est seul qu’il souhaite une épaule sur laquelle pleurer ses petits malheurs, au détour d’un air de guitare. Comme il est faux! Et pourtant, assumer ses faiblesses et ses plaies, c’est courir le risque de ne plus voir qu’elles, sans rien faire pour les panser, d'infliger au monde qui nous entoure cette triste mine du miné pessimiste. Qu'y a-t-il de pire que cela?

Alors quoi ? Il faudrait qu’on ait le courage de prendre nos trois problèmes insignifiants à bras le corps ? Qu’on les résolve avec brio, efficacité et promptitude ? Qu’on ne les machouille pas quelques soirs pour le plaisir de se laisser aller à cette vague tristesse enivrante ? Qu'on soit simplement heureux, sans plus de question, satisfaits de ce qu'on a, c'est tellement plus que ce qu'ont la plupart des autres...

Regrets, solitude, incompréhension.
Sont-ils si mauvais compagnons?

Et, qu'on se le dise, qu'est-ce qu'on se ferait chier si tout allait bien!
Résoudre ses problèmes, combler les manques, et en voir apparaître de nouveaux, n'est-ce pas le fondement de nos existences? Le fruit de nos fiertés et de nos hontes. La ligne de nos objectifs. La voie de l'espoir. Bien lassé celui qui se voit comblé. Bien existant celui qui vie dans le besoin et l'attente.
Je manque donc je suis.

La vie est d'autant plus savoureuse qu'elle est semée de tristes embûches.
Et en tant qu'adoratrice de la vie... je vais arrêter là mes ternes élucubrations.

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Commentaires
D
j'ajouterais la culpablilité, l'appétit, l'étonnement et un peu de voix pour s'entendre crier quand ça ne passe pas.<br /> j'ajouterais que nous n'avons pas de solution pour tout et que c'est mieux ainsi.<br /> j'ajouterais que le sac poubelle pour les peines n'existe pas heureusement et que c'est mieux ainsi car les peines ont parfois plus de valeur que les joies.<br /> Réthoriquement, pour le suicide au yaourt<br /> Didier
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